Le département de Saint-Louis, créé par la loi n° 2002–02 du 15 Février 2002 modifiant la loi n°72-02 du 1er février 1972 relative à l’organisation de l’administration territoriale, couvre une superficie de 879 Km², soit 4,6% du territoire régional. Le département compte deux circonscriptions administratives et six collectivités territoriales : les Communes de Gandon, Mpal, Fass Ngom, Ndiébène Gandiole, Saint-Louis et le Conseil départemental. Il est limité :
- Au Nord par la Mauritanie et le département de Dagana ;
- Au Sud et à l’Est par la région de Louga ;
- À l’ouest par l’océan atlantique.
Carte de Découpage administrative et territorial du Département de saint- louis
Le département comprend 3 zones éco-géographiques :
- Le Diéri ;
- Le Gandiolais ;
- Le Walo.
La population du département est de 385 185 habitants (RGPHAE 2023, ANSD), soit 32,6% de la population régionale. La population du département est inégalement répartie dans l’espace. En effet, près de 71% de celle-ci sont concentrées dans la commune de Saint-Louis qui couvre seulement une superficie d’environ 47 Km², soit 5% du territoire départemental. Cette situation confère à la ville de Saint-Louis la plus forte densité de la région (4 732 habitants/Km²). L’étroitesse de l’espace communal et l’existence de plusieurs zones non aedificandi pourraient constituer pour la ville de Saint-Louis, un obstacle majeur dans sa fonction de capitale régionale et sa vocation de pôle de services et de formation. La commune de Mpal pourrait connaitre la même situation au regard des perspectives d’extension des zones d’habitation et d’installation de projets économiques, face à sa petite superficie qui représente qu’environ 3% du territoire départemental.
Il urge d’apporter des solutions vers une meilleure cohérence territoriale car plus de 90% de la superficie du département sont couvertes par les communes de Gandon, de Fass Ngom et de Ndiébène Gandiole où les densités ne dépassent pas 150 habitants/Km².
La répartition de la population départementale par catégorie d’âges se présente comme suit :
- Les moins de 35 ans représentent 75%, ce qui atteste de la jeunesse de cette population ;
- 49% des femmes sont en âge de procréer (15-49 ans) ;
- Les plus de 60 ans représentent 6% de la population.
La population est constituée de trois principaux groupes ethniques : wolof (54%), peulh (39%) et maures (4%). Le reste concerne les autres ethnies du Sénégal et les étrangers.
Le département dispose d’une bonne couverture en services sociaux de base, notamment dans le cycle moyen-secondaire et la formation technique et professionnelle et de l’enseignement supérieur. De même, l’Université Gaston Berger (UGB) fait de Saint-Louis le second pôle de l’enseignement supérieur après Dakar. On assiste ces dernières années à sa montée en puissance marquée par l’augmentation de ses capacités d’accueil et la diversification de ses filières de formation et de recherche. L’UGB impulse une forte dynamique de développement local par la mise en place de l’UFR Sciences Agronomiques, de l’Aquaculture et des Technologies alimentaires (S2ATA) ; ainsi que du premier Centre de Recherche et de Prise en charge Ambulatoire de la Drépanocytose (CERPAD) et l’érection d’un futur Centre Hospitalier universitaire (CHU).
La carte sanitaire est composée d’un Hôpital érigé en Etablissement Public de Santé de niveau 2 (EPS 2), 2 centres de santé (Mpal et Saint-Louis), 3 centres médicaux relevant de la compétence de l’armée et environ 22 cabinets privés. Néanmoins, la couverture sanitaire laisse apparaitre des gaps en ressources humaines, en infrastructures et équipements adéquats.
L’économie dans le département est dominée par la pêche, le commerce, le tourisme, l’agriculture et l’élevage :
- L’agriculture regorge beaucoup de potentialités : des terres irrigables, de vastes zones agro sylvopastorales, une grande partie de la zone des Niayes propice au maraichage, une disponibilité permanente des ressources en eau douce, une population jeune et une bonne présence de partenaires techniques et financiers.
- L’élevage est essentiellement extensif, et des initiatives d’intensification et de semi intensification sont développées en zone péri urbaine et en zone rurale avec l’appui technique du CIMEL (Centre d’Impulsion pour la Modernisation de l’Elevage). Le secteur regorge de nombreuses potentialités : zones favorables à l’élevage extensif et intensif, des nombreux cours d’eau, un cheptel adapté aux conditions écologiques, présence de partenaires techniques et financiers. L’élevage contribue à la satisfaction des besoins alimentaires en produits carnés et laitiers, tous en disposant de plusieurs infrastructures de soutien comme des parcs de vaccination, postes vétérinaires et d’une école de formation des agents technique d’élevage.
- La pêche occupe une place centrale dans l’économie locale et présente des atouts et potentialités que sont : l’existence d’une frange maritime assez large, l’existence de sites de débarquement, la présence d’acteurs très dynamiques (pécheurs, transformatrices, mareyeurs, organisation faitière …). La pêche maritime est la principale activité pratiquée dans la zone côtière frontalière entre les eaux mauritaniennes et sénégalaises.
- Le secteur touristique attire annuellement des milliers de touristes dont le nombre est en progression constante, suite à l’augmentation de la capacité d’accueil et de l’offre touristique qui s’appuie sur divers produits comme :la culture, l’écotourisme, la découverte etc…
Dans le département, l’application de la loi sur la parité est effective depuis les élections locales 2014. En effet, le conseil départemental compte 60 conseillers dont 28 femmes, soit un taux de représentativité de 46,6%. Cependant, le partage des postes relatifs aux commissions est favorable aux hommes ; en effet, 60 % des Commissions sont présidées par des hommes.
Le tissu associatif du département est composé d’associations de producteurs, de Groupements de Promotion Féminine (GPF), d’Associations Sportives et Culturelles (ASC) et d’organisations de la société civile. Ces organisations sont les interlocutrices du Conseil départemental dans leur secteur respectif. On note également une bonne représentativité des organisations faitières. Cependant, la collaboration entre ces organisations et le conseil départemental doit être améliorée, pour promouvoir le développement économique local en construction et la transparence dans la gestion
Le Conseil départemental de Saint-Louis met actuellement en œuvre des projets prioritaires dont :
- Le projet de restauration de la mangrove ;
- Le projet de mise en place d’une zone d’activités économiques ;
- Le programme de résorption des abris provisoires dans les lycées et collèges.
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