Historique de la commune
La commune de Fanaye est la porte d’entrée du département de Podor et du Fouta. Le village de Fanaye, abritant l’hôtel de commune, a connu depuis le 15ème siècle, une diversité de peuplement en provenance du Djolof, du Walo Barak et de la Mauritanie. Selon les propos recueillis, les premiers habitants furent des sérères à travers l’installation d’un guerrier dans le village de Saré Ndioumbi. Avec la disparition de ce guerrier, les sérères vont progressivement céder le terroir aux Peulhs qui commencèrent à s’installer à Saré Walo. Ce village deviendra plus tard Fanaye Walo, Fanaye étant une déformation de l’expression Puular « mbodo fay to nay to ». Au 18ème siècle, Fanaye offrit une forte résistance à la pénétration coloniale. Sa population est fortement islamisée à tel point qu’on le surnomme Fanaye «la maison de Dieu », « Fanaye Ndoro Gallé Allah ».
Situation géographique de la commune
Située au Nord de la région de Saint Louis, dans le département de Podor, la commune de Fanaye s’étend sur une superficie de 1 851 km². Elle est limitée :
- au Nord par le Fleuve Sénégal ;
- au Sud par le département de Linguère ;
- à l’Est par la commune de Ndiayène Pendao ;
- à l’Ouest par les communes de Bokhol (Guem Yalla) et de Mbane.
Caractéristiques démographiques
Selon les données statistiques de l’ANSD de l’année 2019, la commune de Fanaye compte 39 947 habitants répartis comme suit :
- 49% d’hommes et 51% de femmes ;
- 77% de jeunes ;
- 18% d’adultes ;
- 05% de personnes âgées.
La densité de la population est de 22 habitants au km². Les principales ethnies qui composent la population sont les pulhar, les wolofs, les maures, etc.
Caractéristiques physiques, hydrographiques et climatologiques
Le territoire de la Commune est subdivisé en deux grandes zones écologiques :
- Le Waalo couvre une superficie de 203,61 km² et correspond aux grandes dépressions humides de la partie Nord, proche du Fleuve Sénégal et de ses défluents ;
- Le Jeeri correspond aux terres non inondables de la partie Sud, dominées par des sols sableux favorables à la pratique de l’élevage et de l’agriculture sous pluie. Elle est la partie la plus importante en termes de superficie avec 1 647,39 km².
Reliefs et types de sols
Comme dans le reste de la zone, le relief de la commune est relativement plat. On distingue quatre (04) types de sols :
- Les sols Fondés sont des sols silico-argileux à humifères plus ou moins compacts. On les retrouve surtout dans le Waalo. Ils couvrent une superficie approximative de 4100 ha soit 2,2% de la superficie de la Commune. Ces types de sols sont favorables à la polyculture ;
- Le Hollaldé est un sol argileux à hydro morphe. Il couvre environ 3230 ha soit 1,7% de la superficie de la Commune. On le trouve également dans le Waalo ;
- Le Faux Hollaldé : c’est un sol argileux limoneux et sans structure. On le retrouve principalement dans la zone intermédiaire sur une superficie approximative de 3160 ha soit 1,7% de la superficie de la Commune. Ce sol est favorable à la culture du riz ;
- Les sols Dior qui couvrent la quasi-totalité de la zone Jeeri. Ce sont des sols à dominance sableux, avec quelques poches sablo-argileuses ou meubles favorables au jardinage. On les retrouve sur une superficie approximative de 166 460 ha, soit 88,8% de la superficie de la Commune.
Végétation
La végétation varie selon les types de sols et les zones. En zone Jeeri, elle est plutôt clairsemée avec une domination des végétaux semi-arides. En Hivernage, un tapis herbacé bien fourni se développe avec une végétation arboricole relativement flamboyante. Les principales espèces qu’on retrouve sont les suivantes.
Hydrographie
- Les eaux de surface
La principale source d’eau de surface est le Fleuve Sénégal. Il longe le territoire de la Commune sur sa partie Nord, sur une longueur approximative de 29 km. Il favorise les cultures de décrue et l’agriculture irriguée. En plus du Fleuve Sénégal, le territoire de la Commune est également arrosé par le Ngalenka sur une longueur d’environ 19 km. En zone Jeeri, on dénombre également de nombreuses mares temporaires qui se remplissent en hivernage, et qui sont sollicitées pour l’abreuvement du Bétail et pour les besoins domestiques.
- Les eaux souterraines
Les autres sources d’eau de la zone se composent de puits et forages trouvant leurs sources dans les nappes aquifères dont la profondeur est variable d’une zone à une autre.
Accès aux infrastructures sociales de base
Indicateurs |
Nombre |
EDUCATION |
|
Ecoles préscolaires |
06 |
TBPS |
9% |
Ecoles élémentaires |
35 |
TBS élémentaire |
78% |
Collèges et lycées |
04 |
TBS moyen et secondaire |
35% |
Ecoles coraniques ou daaras |
26 |
SANTE |
|
Postes de santé |
06 |
Cases de santé |
08 |
Pharmacies privées |
01 |
Taux de couverture des postes de santé |
1/6 486 hbts |
Infirmiers |
06 |
Sages-femmes |
06 |
HYDRAULIQUE |
|
Forages |
10 |
Unités de Potabilisation et de Traitement |
06 |
Bornes fontaines |
99 |
Branchements particuliers |
1 318 |
Taux d’accès géographique |
78% |
Taux d’accès des populations |
86% |
ASSAINISSEMENT |
|
Taux d’accès global en latrines |
69% |
Taux d’accès en latrines adéquates |
50% |